Photos : Marike 2011, Claire 2011, Augustin 2012
lundi 28 mai 2012
lundi 7 mai 2012
Histoire de vie
Roseline
a 32 ans et 4 enfants, âgés de 3 à 15 ans. Née à Dano au sein d’une fratrie de
13 enfants, elle y réside toujours et partage sa cour avec ses trois
« petits maris » (les frères de son mari) et leurs familles.
Roseline et son fils cadet de 3 ans, Winselas
Comme
la plupart des femmes de la région, Roseline est dolotière (elle prépare la
bière de mil locale, appelée dolo). Son mari cultivateur a peu de revenus,
alors dès qu’elle réussit à se procurer du poisson, Roseline prépare du poisson
frit et de la soupe de poisson pour vendre au bord de la route. Cela lui permet
de payer le savon pour sa famille.
C’est
en 2009 qu’Armel Guenguere, Responsable Développement Durable chez
Entrepreneurs du Monde, l’aborde alors qu’elle est en train de frire le poisson
au bord du gourdron, sur un foyer trois pierres traditionnel. Armel lui montre
les quelques foyers améliorés qu’elle a apportés dans son véhicule pour les
premières sensibilisations dans la région. Tout de suite, Roseline comprend
l’intérêt de ce produit et devient la première femme de Dano à acquérir un
foyer amélioré roumdé par l’intermédiaire d’Entrepreneurs du Monde.
Roseline et son foyer amélioré, sur lequel elle frit le poisson
Quelques
mois plus tard, quand Armel revient avec des réchauds à gaz, Roseline n’hésite
pas. Comme elle avait déjà adhéré à AsIEnA, institution de microfinance partenaire
d’Entrepreneurs du Monde, pour l’acquisition du premier foyer, Roseline peut
désormais bénéficier d’un crédit pour l’achat du réchaud à gaz. Grâce à ce
système financier avec lequel elle paie environ 7 500 FCFA (11,5 euros)
pendant 3 mois, Roseline affirme que les revenus de la vente du poisson et les
économies réalisées lui ont facilement permis de payer son crédit.
Le
sourire aux lèvres, Roseline nous raconte dans quelle mesure ces produits
« ont apporté beaucoup de
changements dans sa vie ».
S’il pleut, elle peut quand même préparer à manger sur le réchaud à gaz à
l’intérieur de sa cuisine, la préparation est plus rapide, plus propre et
Roseline est moins fatiguée. Elle ne regrette pas le temps où, cuisinant sur un
foyer trois pierres, la chaleur lui provoquait des maux de poitrine, la toux,
et elle avait constamment de la fumée dans les yeux.
Mais
surtout, ces fourneaux lui font réaliser des économies importantes, qui lui ont
permis de faire face à la hausse du prix du bois et au doublement du prix du
mil, matière de base de son activité de dolotière. Sans cela, Roseline aurait
été bien embêtée. Elle témoigne : « Les gens ne veulent pas que l’on augmente le prix du dolo, et c’est
difficile car tout le monde prépare le dolo. Je trouve rarement du poisson pour
faire la soupe et je ne peux pas faire d’autres activités ».
Désormais
détentrice d’un foyer amélioré roumdé et de deux réchauds à gaz, Roseline
économise plus de 5 500 FCFA (8,5 euros) de combustible par mois. Grâce à cet
argent, elle a pu renforcer ses activités génératrices de revenus : elle a
acheté un vélo pour aller chercher le poisson à une dizaine de kilomètres de
Dano ainsi que des nouvelles marmites et pots pour la préparation du dolo. Elle
peut également aider son mari à payer la scolarité des enfants et régler les
ordonnances de son papa âgé. En
outre, Roseline a abandonné le charbon au profit du gaz, réduisant ainsi son
impact sur l’environnement.
Visite d'une mine d'or artisanale à Koper
Le Burkina Faso n'est plus un pays à vocation exclusivement agricole et
d'élevage. Désormais, il faut compter avec l'or, qui est devenu le
premier produit d'exportation du pays.
En mission à Koper, Benoit nous conduit vers une mine d'or artisanale, ou un agent de sécurité nous propose de nous guider. Comme lui, 8 agents ont été affectés par le Gouvernement sur ce site, où les problèmes de sécurité ne sont pas rares.
Les hommes creusent selon un axe prédéfini, à la recherche de l'or rare.
Les trous peuvent atteindre 30 mètres de profondeur. D'en haut, on entend quelques bruits qui nous font savoir qu'en-dessous, des hommes travaillent.
Les hommes y descendent à mains nues, sans corde, une lampe scotchée au front. Seul des petits trous ont été creusés sur les parois, pour faire escalier.
Un village s'est organisé autour de la mine informelle, qui existe depuis douze ans. On y trouve de tout. Des générateurs apportent un peu d'électricité.
Les hommes ressortent des galeries souterraines avec des sacs de terre, contenant de l'or.
De bassines en passoires, avec l'aide d'eau et de mercure, les hommes extraient les paillettes d'or de la boue.
Sous une paillote, les tractations vont bon train entre les vendeurs et les acheteurs venus de Ouagadougou. L'équivalent du poids d'une allumette en or sera vendu 2 000 FCFA, soit 3 euros, pour combien d'heures de travail ?
Match au somment au plateau Mariam N’Gouaby
Dimanche dernier, l’équipe féminine de l’AS Sonabhy rencontrait son grand rival, la BOA.
Dès
le premier quart-temps, la Sonabhy prend la tête du match et ne la lâchera
plus. Le match est serré et le coach décide de laisser son cinq majeur sur le
terrain la quasi-totalité du match.
A
la reprise du 3ème quart-temps la fatigue et la chaleur se font
sentir : les filles font beaucoup de fautes, peu de paniers rentrent et
l’écart se réduit à 3 points seulement. Un seul lancer rentre de notre côté
alors qu’en face, elles font preuve d’une très bonne adresse aux lancers
francs. Sur le banc, les coéquipières s’inquiètent…
Il
faudra attendre le quatrième quart-temps et l’entrée d’Andrea pour relancer la
Sonabhy, qui gagne finalement le match d’une dizaine de points.
Bravo
les filles !
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