Article écrit pour ESSEC Africa Review, publication prévue pour septembre
En regardant
une carte, on découvre un Burkina Faso enclavé en Afrique de l’Ouest,
partageant ses frontières avec six autres pays. Certes, le Burkina ne dispose
pas d’un accès à la mer comme ses voisins côtiers, mais c’est un carrefour en
Afrique de l’Ouest, tant sur le plan touristique, politique que culturel. Les
cinémas, théâtres et concerts occupent suffisamment bien les soirées
ouagalaises et le pays est une référence de stabilité sur le plan politique.
Ceci lui confère un rôle non négligeable sur la scène ouest africaine, qui
s’affirme à nouveau dans le contexte de crise malienne.
L’économie du
Burkina Faso est encore essentiellement dominée par les activités
agricoles, qui rythment l’année, et les activités informelles, qui font bouillonner
les marchés dans les villes. Les indicateurs de développement ne sont pas
reluisants (IDH* : 181/187, taux d’alphabétisation des adultes de 29%) et les
conditions naturelles (enclavement, climat) sont autant de défis à relever pour
une personne qui souhaite travailler au Burkina.
Mais ce sont
justement ces enjeux qui rendent passionnantes les activités que l’on peut
mener dans le pays. Par exemple, que diriez-vous de travailler à la
structuration de la filière mangue ou karité, de la production jusqu’au
consommateur final, en passant par toutes étapes de la transformation et la
distribution, et en intégrant des enjeux les plus actuels comme les
certifications équitable et biologique, la prise en compte des communautés
locales, les exigences du marché, etc ?
Les plus
audacieux peuvent aussi se lancer dans le développement d’entreprises sociales
qui visent à répondre directement à des problèmes de société. Les entrepreneurs
pourront certainement compter sur le niveau élevé de formation de la jeunesse
burkinabè, la bonne volonté et le dynamisme des partenaires, le développement
des technologies de l'information et de la communication et la spécificité de ce pays où « tout est possible ». En
tous cas, dans ce secteur de l’entrepreneuriat social, ce ne sont ni les
opportunités de marché ni la variété des secteurs d’intervention qui manquent.
Nutrition, accès à l’énergie, développement rural, tourisme
« solidaire », gestion des déchets…, des modèles économiques pérennes
et réplicables restent à inventer !
Enfin, pour
ceux qui rechercheraient un emploi plus classique, il faut savoir qu’une
centaine d’entreprise françaises sont implantées au Burkina et représentent 75%
des investissements étrangers, dans des secteurs tels que le coton, le fret, la
grande distribution, etc.
Quelque soit
l’option choisie, travailler au Burkina Faso est une découverte permanente.
Chaque jour, on comprend un peu plus les cultures, les traditions et les modes
de vie qui animent la soixantaine d’ethnies burkinabè. Peu à peu, on constate
certaines différences de perception qui nous poussent à élargir notre esprit et
réfléchir en dehors de notre cadre habituel.
* IDH : Indice de Développement Humain. Indice statistique composite, créé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 1990 pour évaluer le niveau de développement des pays du monde. L'IDH se fonde sur trois critères majeurs : l'espérance de vie, le niveau d'éducation et le niveau de vie. Le Burkina Faso se classe à la 181e position.
* IDH : Indice de Développement Humain. Indice statistique composite, créé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 1990 pour évaluer le niveau de développement des pays du monde. L'IDH se fonde sur trois critères majeurs : l'espérance de vie, le niveau d'éducation et le niveau de vie. Le Burkina Faso se classe à la 181e position.
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